Présentation de 2 photographes

UN FRANCAIS LUCIEN CLERGUE

UN AMERICAIN ROBERT FRANCK

 

Soirée du 16 novembre 2016

présentée par Ghislaine CHAPEAU

 

 

Lucien CLERGUE

 

 

   né à ARLES en 1934 et il est mort en 2014 - Premier photographe à être élu à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France.

1968, il crée les «Rencontres d’Arles » internationales, qui depuis se tiennent à Arles en Juillet. Puis naîtront les « Ateliers de Photos » et en 1982, il contribuera à la création de l’école Nationale Supérieure de la Photographie.

Passionné, il militera toute sa vie pour que la photographie soit considérée comme un art. Il parviendra  à ce qu’une section de Photographie soit créée à l’Académie des Beaux-Arts en 2005.

 Son œuvre s’inscrit dans la terre arlésienne. Mais elle est aussi « porteuse d’une universalité liée à une exploration intemporelle de la nature, du corps féminin, des lieux et des gestes ». Il a été très entouré par de nombreux artistes dont Picasso, Jean Cocteau, Salvador Dali, Saint John Perse...

 

Robert FRANK

 

né en 1924 en Suisse. Vit en Amérique - Livre culte « Les Américains »

Il est une figure importante de la photographie et du cinéma américain. Il se liera d’amitié avec Jack Kerouac et la Beat Génération. Il jette les bases de la street photography la portant à un niveau insurpassable. La photographie moderne doit presque tout à Robert FRANK. KEROUAC dira de lui « qu’il a su tirer du cœur de l’Amérique un vrai poème de tristesse, et qu’il prend rang parmi les poètes tragiques de ce monde ».

Dans son sillage, il entraînera de nombreux photographes américains. C’est ainsi que la photographie devient la forme expressive la plus populaire avec son apogée dans les années 1970.

On est devant deux révolutions : celle du sens, le photographe ne se met plus en chasse de moments significatifs, mais saisit les moments « entre », le monde tel qu’il est quand on ne le regarde pas (R.FRANK) - celle de la forme, il saisit le surgissement tel quel dans le viseur, les dérives, les bavures…. et en fait quelque chose (William Klein)

AUJOURD’HUI

Le monde s’est durci. La photo de rue est un combat contre les interdictions.

Les technologies créent un éclatement complet, confusion des genres entre plasticiens, conceptuels et photographes.

La montée en puissance d’un marché de l’Art pousse la photographie dans les bras du marché et d’une production destinée à devenir un »tableau ».

Deux grandes voies artistiques : 1 -les artistes de la mise en scène et de la reconstitution d’un « réel » fictionnel – 2 -les artistes documentaires qui ont adopté un principe de cadrage géométrique, froid et distancé

Cette évolution n’est pas négative ; elle prouve la souplesse artistique de ce médium qui occupe un champ artistique de plus en plus grand. Elle renouvelle aussi une pratique qui s’était endormie autour du dogme de « l’instant décisif ».

LES PHOTOGRAPHES AMERICAINS « Le CHOC des années 70 »  

  • Diane Arbus Charles Harbutt
  • Lewis Baltz Kenneth Josephson
  • Harry Callahan William Klein
  • Paul Caponigro Leslie Krims
  • Larry Clark Mary Ellen Mark
  • Joe Deal Ralph Eugene Meatyard
  • Tom Drysdale Ray K. Metzker
  • Walker Evans Duane Michals
  • Louis Faurer Bill Owens
  • Mark Feldstein Nancy Rexroth
  • Larry Fink Ken Ruth
  • Robert Frank Jeffrey Silverthorne
  • Leonard Freed Arthur Tress
  • Lee Friedlander Jerry Uelsmann
  • Ralph Gilson Burk Uzzle
  • Bruce Gilden Garry Winogrand
  • John R. Gossage Joel Peter Witkin
  • Ken Graves

 

 

Source Documentation Bibliothèque Nationale de France et extraits d'écrits Web sur ces deux photographes -crédit photos Web